L’Index lexicologique québécois (ILQ)
L’Index lexicologique québécois (ILQ) réunit les mots et expressions ayant fait l’objet d’une étude ou d’un commentaire depuis le milieu du XVIIIe siècle dans l’une ou l’autre des sources suivantes : glossaires, manuels de bon usage, listes de mots, dictionnaires, articles dans des revues, chroniques de langage, thèses, mémoires, etc. L’index comprend aussi un grand nombre de données concernant les diverses variétés de français parlées dans le reste du Canada, en particulier le français acadien, ainsi qu’aux États-Unis (Louisiane, Missouri).
Cet index repose sur le dépouillement exhaustif de 3 742 sources différentes et comprend 131 987 formes regroupant elles-mêmes 509 824 relevés distincts. La communauté scientifique dispose ainsi d’une liste informatisée lui permettant de vérifier rapidement si un mot ou une expression a fait l’objet de commentaires ou d’études depuis les années 1740 jusqu’au début du XXIe siècle et d’en obtenir les références utiles.
Cet index est un instrument de première importance pour toute recherche sur le français en Amérique du Nord, notamment pour la préparation de dictionnaires. Ce corpus informatisé sert en outre à constituer des sous-corpus pour des mémoires et des thèses, et peut être interrogé en vue de regroupements sur la base de divers paramètres.
La réalisation de l’ILQ a commencé à la fin des années 1970. Cet outil a été remanié à plusieurs reprises depuis, en raison de l’évolution rapide des moyens informatiques. Grâce à une aide financière du gouvernement du Québec (par l’entremise du Programme de soutien aux partenariats en francisation, administré par l’Office québécois de la langue française), l’ILQ a été entièrement reprogrammé en 2020 par une équipe du Centre de services en technologies de l’information et en pédagogie (Université Laval), qui a pu tirer parti du travail de ses prédécesseurs (Jean-François Smith, Alain Auger, Marc Boivin, René Gignac et Martin Brousseau).
Réalisation scientifique
L’ILQ a été réalisé sous la direction de Claude Poirier et de Louis Mercier de 1979 à 1986. Principales collaboratrices et principaux collaborateurs : Diane Barnabé, Denis Godbout, Diane Montpetit-Lalonde, Andrée Nolet, Esther Poisson, Viateur Paradis et Marie-Claude Tessier. Informatique : Marc Boivin et Louis-Marie Gaulin. Saisie : Madeleine Bertrand. Enfin, sous la direction de Claude Poirier, un travail de révision et d’enrichissement a été effectué (2000-2004), avec la collaboration de Johanne Maltais et de Brigitte Beaulieu.